Rien. A nouveau le silence de la Nuit. « Informations erronés » pensé-t-il amèrement. Il sentait la colère sourdre en lui. Cela faisait des heures qu’il tournait en rond dans ce château. Il en avait forcé les portes au début de la nuit. Celle ci était maintenant avancée. Trop … avancée.
Et cette colère … mauvais signe. Dans cette pièce qu’il venait de violer, éclairée seulement par les rayons blafards de la Lune, il s’assit. Prenant la position du Lotus dans un rayon de lumière, il entreprit de se re-concentrer, de se calmer, de réfléchir. Et le temps s’égrena lentement. Les minutes puis les heurs passèrent le trouvant toujours dans cette immobilité, statue de pierre noire que reflétait la Lune.
Enfin, quelques dizaines de minutes avant la renaissance de la Nature, lui se leva, déterminé, presque heureux d’apercevoir une solution. Il sorti de la pièce aussi silencieusement qu’il y était entré et s’enfonça dans les ténèbres de la demeure.
Une porte qui claque. Des bruits de pieds nus. L’homme s’arrêta aussi immobile que l’air de la nuit. L’autre le frôlât sans le voir. Il y eut un éclair de blanc quand deux dagues jaillirent de l’ombre pour aller s’enfoncer dans le sein et la carotide de leur victime. Celle ci s’écroula lentement sans un bruit, sans même émettre un râle. Elle était morte avant de toucher le sol. Perfection du geste, un Art amené à son paroxysme d’horreur. Et si peu de sang. Tout juste quelques gouttes sur le sol. Un peu comme si la mort ne l’avait pas emportée comme si elle n’était qu’endormie, après avoir subie une blessure bénigne. L’homme l’attira dans un coin reculé à l’abri des regards avant de continuer sa route.
Fâcheux contretemps. Et il n’en avait pas besoin. Il s’arrêta quelques mètres plus loin devant une autre porte. Il concentra tout ses sens cherchant à percer les mystères de la demeure, les mystères qui se cachaient derrière les différentes portes. Mais tout était silencieux. Mis à part les premières notes de quelques oiseaux qui s’éveillaient, signalant une fenêtre ouverte à proximité et le début approchant au galop de l’Aube. L’homme sorti de son armure de cuir noire quelques outils dont il se servit pour crocheter la porte. Celle ci ne fit aucune difficulté et glissât sans bruit à l’intérieur de la pièce. Vivement il se jeta en avant, atterrissant sur un tapis et roulant sur lui-même avant de se relever en dégainant ses dagues. Ses yeux firent rapidement le tour de la pièce. La fenêtre était ouverte. Un avantage. Et sa victime était là. Enfin.
Et puis tout s’accéléra. Des cris résonnèrent dans le couloir, des bruits de pas rapide se firent entendre, des portes claquaient. Le cadavre avait dû être trouvé. Prenant une décision rapide, il bondit vers sa victime, ses armes tendus devant lui, semblaient animées d’ne volonté propre de s’emparer de la vie offerte entre les draps. Mais elles ne trouvèrent que le vide. L’homme se rejeta vivement en arrière évitant de justesse une longue lame effilée. Il trouva enfin sa victime, debout et armée … Et s’écroula à genou. Un rayon de soleil venait de transpercer la nuit, éclairant la créature qu’il avait devant lui.
Comment pouvait-on être si cruel ? Comment ? Elle était si belle. Si belle. Presque surnaturelle. Ses longs cheveux blonds lui tombaient sur les épaules et le dos, formant autour de sa tête une cascade de lumière dorée. Ceux ci formaient un écrin à son visage qui protégeait lui-même les joyaux bleus de ses yeux, semblant aussi profond que l’océan. Son corps n ‘était recouvert que d’un pagne léger, blanc, rehaussant le teint halé de son corps, d’une si grande finesse. Lui se sentait transperçait par se regard, transporté par cette vue. Il leva les mains vers elle dans une muette espérance, l’aimant au plus profond de lui-même. Elle, s’avançât vivement, bondit vers lui, sa lame décrivant une courbe parallèle au sol en direction de la gorge de l’homme. Il ne fit rien, ne vit rien. Les mains toujours tendus dans leurs muettes demande, il s’écroulât, revoyant en un flash aveuglant toutes ses victimes, accusateurs fantômes. Et son esprit se fixa sur elle, avant de s’envoler vers son jugement.
HRP : bon j'sais pas c'qui m'arrive en ce moment ... j'aime poster des trucs bien pourri